Fils RSS pour les
Articles
Commentaires

Marie-Astrid Montagnier, créatrice de la marque La Fabrique de Marie, parle assez directement. Elle ne fait pas de chichis. Mais cela n’a rien de désagréable, c’est sa manière d’être. Elle est nature. Moi j’aime bien. Quand je l’ai interviewée par téléphone, elle me racontait sa vie alors qu’elle était assise à la terrasse d’un café avec une copine, sous le beau soleil parisien. Je ne pense pas me tromper en disant que son leitmotiv de vie est de ne pas se prendre la tête.

Ses lampes animales, que je trouve très poétiques, détonnaient dans l’atmosphère underground de la nouvelle expo-vente Kiss My Fish. Quand je lui ai demandé si je pouvais 'lui tirer le portrait', elle est allée se poser illico devant son stand. La plupart des gens auraient enlevé leur manteau, auraient passé une main dans les cheveux, Marie-Astrid que nenni. Voilà pour le personnage.

Marie-Astrid, qui a fait une prépa d’arts graphiques suivie des Beaux-Arts et une formation en alternance de modéliste, a finalement décroché des jobs de styliste pour des marques de prêt-à-porter. Ce qu’elle fait toujours, mais à mi-temps. Cela lui permet en parallèle de créer ses lampes, qui sont nées d’un délire avec une amie. "Elle avait acheté des pieds dans une brocante. Elle faisait l’électricité, et moi je m'occupais de l’armature et le papier. A l’époque, j’habitais dans une péniche, alors j’ai organisé une expo et j’ai tout vendu. Du coup, j’en ai refait d’autres". Six mois plus tard, début 2010, La Fabrique de Marie était née. "Au départ, tous mes amis , qui ne me prennent pas trop au sérieux, se moquaient. C’était la bonne blague, 'Marie elle fait des poules' ! Même moi je n’y croyais pas".


Dans les créations de Marie-Astrid, uniquement des animaux. Une affinité avec le monde animal peut-être ?  Détrompez-vous ! Quand je lui pose la question, c’est le cri du cœur : "le pire, c’est que je déteste les animaux ! Je n’en aurais jamais. J’ai commencé avec les poules et les oiseaux parce que c’est ce qu’il y a de plus simple, et ensuite je me suis mise à faire des chiens, des chats. Maintenant, j’ai envie de faire des plus beaux objets, des bustes de mannequins par exemple. J'ai déjà acheté quelques pieds. Ce sera ma prochaine création. Car il faut reconnaître qu’il y a pleins de gens qui n’aiment pas les animaux, et les lampes que je propose ne sont pas facile à caser, des poules et des oiseaux, ce n'est pas très sexy !".


Pas question pour Marie-Astrid de créer à plein temps : "ce que j’aime, c'est fabriquer l'armature.  J'aime  créer la première et la deuxième pièce, j’aime la magie du moment où l’on teste le rendu de la création. Mais en ce moment, je dois faire sept taureaux, c’est du travail à la chaîne. Du coup je les fais en regardant des séries télévisées, je connais toutes les séries américaines !"

Son mari étant journaliste à Thalassa, elle crée par à-coups quand il est en déplacement. Contrairement à la plupart des créateurs, créer ne détend pas Marie-Astrid. "Ça me stresse. Le fait d’avoir des commandes et de les honorer, ça devient une action commerciale et ce n’est plus la même chose". Mais la créatrice ne se plaint pas, elle affirme avoir trouvé son équilibre entre son job de styliste et ses lampes, et vit très bien comme ça. "Mixer les deux me convient tout à fait. Je ne pourrais pas créer toute la journée tout le temps, j’ai besoin de voir des gens". Marie-Astrid veut juste diversifier ses modèles. "Mais tant que les gens me demanderont des poules, j’en ferai" !


Et vous, que pensez-vous des lampes de La Fabrique de Marie ? Vous aimez ?

Comme je vous l'avais promis en vous racontant dimanche dernier mon weekend créatif avec les papiers d'Adeline Klam, voici le tutoriel pour réaliser une grue en origami pour faire ensuite de jolies guirlandes. Merci à mon amoureux qui s'est prêté au jeu ♥

J'espère que cette petite vidéo vous a plu 🙂 Et si vous réalisez des grues en origami, montrez-les nous !
Bon weekend !

On voit que les vacances scolaires débutent à Paris, c'est un tout petit peu plus calme.. Mais don't worry, il y a quelques expo-ventes dont vous ne serez pas déçu(e)s.

  • Histoire d'Envie : Emma des Lilas et Dominica Carla Gioia n'arrêtent plus ! C'est déjà la troisième édition de l'expo-vente Histoire d'Envie.  Vous pourrez notamment y retrouver Hebba-B, l'une de mes créatrices favorites !

 

  • La vie sauvage, à l'Atelier Beau Travail : une bonne dizaine de créateurs vous attendent dans l'Atelier de quatre créatrices qui organisent des expo-ventes régulièrement. L'occasion de faire un tour à Belleville ! Un aperçu des créations présentées se trouve ici.


  • Haut les arts : le collectif ne s'arrête jamais ! Pour preuve, la nouvelle expo-vente qui se déroule à partir de lundi prochain à l'Espace Sainte-Opportune dans le 1er arrondissement à Châtelet. Vous connaissez l'adresse désormais !

 

Enjoy !

Quand on se rend au salon Hôtel-Bohême, on sait pertinemment que l’on trouvera plein de créations mimi pour les petits ! La dernière édition n’a pas dérogé à la règle, puisque j’ai rencontré plusieurs créatrices qui proposent des choses adorables pour les bambins. Petits pois et baluchons en fait partie. Son stand, très coloré, a retenu toute mon attention.

Pourtant, Karine Valla, qui habite en Champagne, ne fait pas que de la création pour les enfants. Cette maman de deux enfants a d’abord créé pour les femmes, mais au fur et à mesure, elle s’est mise à faire des bavoirs, des patchworks et "ça a cartonné". Elle poursuit toutefois la création d’accessoires tels que des sacs, des porte-monnaie, des trousses ou encore des blagues à tabac, dont je suis complètement fan ! En même temps, la créatrice apprécie créer pour les enfants : "on peut beaucoup plus se lâcher sur des fantaisies".

L’installation de Karine en tant que créatrice est récente, puisqu’elle a décidé de changer de vie il y a un an. Après des études littéraires qu’elle a dû arrêter avant d’obtenir son diplôme, la jeune femme travaille dans la grande distribution. "Cela faisait des années que je voulais ouvrir une boutique de décoration. Cela a failli se concrétiser mais au dernier moment je n’ai pas pu acheter le local que j’avais choisi. J’ai poursuivi mon travail, mais suite à un gros ras-le-bol, j’ai tout plaqué. Créer est aussi un choix politique, d’autant plus quand on vient de la grande distribution". Un choix d’autant plus risqué pour cette maman célibataire.


Si la marque Petits Pois et Baluchons est toute récente, les 'affaires' de Karine fonctionnent plutôt bien. Ayant de la famille à l’Ile d’Oléron, elle a passé deux mois là-bas l’été dernier sur le marché de Saint-Pierre d’Oléron. "J’ai déjà une petite clientèle" se félicite la créatrice qui a aussi bénéficié d’un important bouche-à-oreille. De même, sans jamais avoir participé à T-Mode, son site se retrouve sur le site de l’Espace des Blancs Manteaux, ce qui lui a aussi permis d’avoir plus de visibilité.  La marque est déjà distribuée dans trois boutiques à Paris, Cahors et Bruxelles. La créatrice tire partie de son expérience précédente : "je sais que si un produit ne marche pas, rien ne sert de persévérer, il vaut mieux l’arrêter".

Et la créatrice de me confier : "Créer est une véritable thérapie. Chercher et mélanger les couleurs, se servir de ses mains, dénicher les tissus, tout cela est passionnant". Ce qu’elle aime également, c’est se rendre à des salons.  "Ça fait du bien de voir d’autres créateurs. C’est une bouffée d’oxygène. Se lancer dans la création est parfois difficile, même si cela apporte une qualité de vie indéniable puisqu’on peut s’organiser comme on l’entend. Reste que l’on travaille seule toute la journée, et le travail en équipe me manque un peu. De plus, il y a la pression financière". Pour subvenir à ses besoins et ceux de ses deux fils, Karine Valla s’impose une discipline de vie afin de créer au maximum.

Si le stand de Petits Pois et Baluchons est un véritable arc-en-ciel, il pourrait accueillir des couleurs plus sobres dans les prochains mois. En effet, Karine Valla travaille actuellement des tissus plus unis et plus ternes "pour les mixer avec les autres créations".

Petits Pois et Baluchons sera à nouveau au marché de Saint-Pierre d’Oléron tout l’été.

Et vous, que pensez-vous des créations de Petits Pois et Baluchons ? Vous aimez ?

Des coussins en forme de cercueil, des pendentifs squelettes, des chapeaux de deuil, des portes monnaies en forme de culottes ornés d'un révolver... L'ambiance était définitivement très underground et street style à la Troisième Porte Bleue, où se déroulait la première édition de Kiss My Fish.

L'affiche très colorée, très moderne et novatrice promettait des nouveautés, et le public n'a sûrement pas été déçu ! Il y avait aussi  quelques créatrices plus 'traditionnelles'. Quand j'ai demandé à l'organisatrice si Kiss My Fish avait vocation à accueillir des créateurs  underground, elle m'a répondu qu'elle cherchait surtout des créations originales et différentes des autres salons, avec des créations de qualité. Le pari a été tenu. Mais trêve de blablas, place aux photos  !

D'abord, les créations d'Industribal :

Je suis complètement fan de ses porte-briquet ! Très bonne idée et en plus ils sont super chouettes !

Mais aussi les barrettes et les fringues de Kendra Nakamura :

Coffin Rock ,comme son nom l'indique, propose des créations en forme de cercueil :

Les bijoux et colliers squelettes de Lady Freakymoon :

J'ai beaucoup aimé les décorations pour cheveux, réalisées en soie froissée, de Fibuline au pays des lunes, qui se décrit  'poète visuel'.

Les jolies lampes de Marie-Astride Montagnier :

Et les sacs de Lili Cerise :

Sympa non ? Quelles sont les créations qui vous plaisent ?