Fils RSS pour les
Articles
Commentaires

Dur de ne pas encenser les bijoux de Viadoli alors que je porte actuellement l’un de ses sautoirs, ses boucles d’oreilles et l’un de ses bracelets. J’ai littéralement flashé sur ses créations lors de la vente privée organisée par Cathy il y a quinze jours (lire l’article). La plupart de ses créations sont en cuivre ou en bronze. Les alliances que Marie-Olivia Luthier crée entre des perles liberty, des perles classiques, du tissu, des breloques sont juste… parfaites !

En discutant chez Cathy, Marie-Olivia m’apprend qu’elle est distribuée dans pas moins de 17 boutiques en France, dont 11 dans la capitale. Le pire, c’est qu’elle n’a même pas démarché ! "J’offrais des bijoux à mes amies. Quand elles se rendaient dans des boutiques, les vendeuses leur disaient qu’elles aimaient ce qu’elles portaient et mes amies s’empressaient de dire que je le créais alors que moi je ne me considérais pas du tout comme une créatrice". Du coup, c’est un coup de bol si je l’ai croisée, car elle ne fait que très peu de salons et de marché de créateurs, même si elle aime "rencontrer les gens qui portent ses bijoux, ce que je ne  peux pas faire en vendant dans les magasins".

Avant de créer des bijoux à temps complet, la jeune femme de 28 ans a été danseuse contemporaine professionnelle, et a dû cesser suite à une blessure qui l’a immobilisée cinq mois. "C’est alors que j’ai accentué ma production de bijoux, car j’en créais déjà de temps en temps depuis mon adolescence". Marie-Olivia crée sa marque, Viadoli,  en 2007. "C’était le surnom que me donnait une amie". Au début, les boutiques l’appellent pour ramener dix pièces, puis vingt et de plus en plus. Et Marie-Olivia enchaîne les perles dans son studio qui lui sert d’atelier, dans le 5ème arrondissement de Paris. Pourtant, quand elle fait un bilan de compétences au moment de sa blessure et qu’on lui dit qu’elle pourrait être chef d’entreprise et avoir dix salariés, elle rit au nez de la personne. Elle pensait davantage devenir professeur de danse, étant titulaire du diplôme.

Avec un père bricoleur et une mère styliste qui s’est ensuite tournée vers les loisirs créatifs et qui a participé très longtemps au Salon création et Savoir faire Marie Claire Idées, Marie-Olivia a toujours été habituée à créer. D’ailleurs, elle a fait une seconde générale option arts plastiques. "Le dimanche, on faisait toujours quelque chose de créatif ". C’est chez sa tante, qui adore les perles et qui voyage dans le monde pour faire des bijoux, que Marie-Olivia récupère des perles.

Ce que la créatrice a notamment gardé de ses années de danse, c’est la discipline et la rigueur. "Je ne supporte pas d’être en retard, et je me dois d’être rigoureuse et réactive pour satisfaire les revendeurs et les clients. Depuis quatre ans, je me lève tous les matins à la même heure. J’ai une vraie volonté de fer. Et pour avoir une boîte, il faut des règles et beaucoup d’autodiscipline " raconte-t-elle.

Habillée en jean, veste noire et derby vernies, très stylée, Marie-Olivia est aussi très sobre. "Je ne suis pas du tout fantaisiste, je garde cela pour les accessoires, c’est pour ça que je fais des choses colorées et originales, car ça peut créer un style ". La plupart du temps, elle imagine ses bijoux, les garde en tête et cherche ensuite les matières dont elle a besoin. Son inspiration vient essentiellement des magazines de mode et des expositions de peintures auxquelles se rend régulièrement cette amatrice de Kandinsky.

Aujourd’hui, Marie-Olivia est heureuse et épanouie. " Il n’y a pas un matin où je me lève et où je n’ai pas envie de travailler. Et le super retour des gens me motive encore plus. J’ai la chance de pouvoir en vivre depuis un an, et de participer à une ou deux productions de l’Opéra par an, ce qui est un parfait équilibre ". Car ça n’a pas été facile d’arrêter la danse du jour au lendemain, et grâce à la création, à ses bijoux et à son entreprise, Marie-Olivia, d’un "naturel très angoissé" a "gagné en confiance ".  Maintenant elle vise haut et grand : un corner aux Galeries LaFayette pour avoir une très bonne visibilité, et pourquoi pas une boutique dans une dizaine d’années.

La créatrice que Marie-Olivia souhaite vous présenter est La Fabrique de Marie, qui créée des lampes en forme d'animaux, et notamment de coq.

Et vous, que pensez-vous des créations de Viadoli?

Auteur : Agathe Descamps
Nb posts : 215
Tous ses posts

Une réponse to “Viadoli : de danseuse contemporaine à créatrice de bijoux…”

  1. heidi says:

    C’est simple, je suis absolument fan des créations de Viadoli, que j’imagine très bien exposées dans un corner des Galeries ! 🙂